Conséquences de la pandémie de COVID-19 sur l’école Ayeke

Publié le : 23. octobre 2025

L’épidémie de COVID-19 a affecté Ayeke pendant trois mois et demi, voire davantage.

Comme les frais de scolarité ne sont encaissés que lorsque les enfants fréquentent l’école, il n’y avait pas assez d’argent pour payer les enseignants chaque mois. En accord avec l’office du travail, nous n’avons donc pu verser leur salaire que pour les mois durant lesquels ils ont effectivement enseigné. Deux mois n’ont ainsi pas pu être rémunérés. En août, les élèves ont repris le chemin de l’école, et nous espérons réunir suffisamment de fonds pour combler ces lacunes.

Depuis l’épidémie d’Ebola il y a trois ans, tous les enfants, enseignant·e·s et visiteurs se lavent les mains avec de l’eau et du savon à l’entrée de l’école. De plus, deux lavabos sont installés devant chaque salle de classe pour se laver les mains après le sport, les pauses ou l’utilisation des latrines. Ce rituel est bien sûr maintenu.

Malgré les conditions difficiles dues au COVID-19, les 31 élèves de 6e année de l’école Ayeke ont toutes et tous réussi leur examen. Ce taux de réussite de 100% nous réjouit et nous donne l’élan nécessaire pour continuer notre travail avec énergie et engagement.

Nous espérons toutes et tous que le COVID-19 ne se propagera pas autant au Bénin que dans d’autres pays du Sud, et que la nouvelle année scolaire 2020/2021 pourra réellement commencer fin septembre. Une école sans enfants est une école morte. Poules, chèvres et mauvaises herbes y prospèrent, heureux que personne ne les dérange. Les enfants s’habituent à une vie sans apprentissage, à des libertés qui ne les aident pas à progresser. Les parents ne remplacent pas l’enseignement manquant par une éducation utile à leur avenir – ils ont besoin de leurs enfants comme main-d’œuvre dans les champs.

La version originale de ce texte en allemand date de septembre 2020.

 La vie est un arc-en-ciel qui peut aussi avoir des couleurs sombres.